Cette année encore, les féminines du CCLM , accompagnées de leur conjoint/compagnon ont fait leur traditionnelle sortie touristique et se sont promenées sur les petites routes de la Brière (44).
Participaient à cette sortie : Monique et Patrick , Thérèse et Sylvain , Bernadette et Christian , Marie Christine et Roland , Evelyne et Gilles , Patricia , Marlène et Charles.
Cap résolument très à l’ouest pour notre traditionnelle sortie féminine, dans le pays nantais.
Oui, vous avez bien Lu… Nous avons donc rallié Savenay de loin… Un hôtel bien choisi par Marlène et Charles, nous attendait sur la placette au cœur de la cité. Dans l’enthousiasme des retrouvailles, les 6 hommes d’équipage déchargent promptement les 13 montures, pendant que chacune prend vite ses quartiers. Première surprise avant de nous retrouver au dîner : l’hôtelier nous propose une rencontre insolite avec deux équipages de la future caravane du Tour de France. C’est ainsi que nous prenons la pose avec deux véhicules affrétés aux couleurs du Groupe Logis Hôtel et un troisième à celles du champagne Castelnau, sillonnant en avant-première les régions du tracé de la grande boucle, pour une campagne promotionnelle. Notre séjour commençait sous les meilleurs auspices.
Le lendemain mercredi : début de notre première boucle, 66km accompagnées de nos deux chevaliers servants du jour, Sylvain et Patrick. Un très joli tracé à travers le parc naturel de Brière. L’eau des canaux miroite tantôt le brun des tourbières, tantôt le bleu et blanc du ciel et des nuages. A 11h30, Patricia, bien rodée aux longs cours depuis la « Montlhérienne, lance un « appel du ventre». Dans ce désert rural, nous avions emporté nos sandwichs par prudence mais la surprise fut encore là au bout d’une demi-heure: aire de pique-nique, restaurant et son plan d’eau nous imposèrent la pause sur l’île de Fédrun. Pas mesquins, les hôtes du lieu nous ont laissé engloutir nos casse-croûte, avant de conclure par une crêpe et un café. Pas facile de quitter cet oasis aux airs de guinguette. Mais la deuxième partie du parcours ne nous décevra pas avec, en point d’orgue, ses belles maisons aux toits de chaume essaimées sur l’île de Mazin.
Changement de décor jeudi. Il a plu pendant la nuit et l’orage a grondé, faisant baisser la température. Ensuite c’est Roland et Charles qui sont nos veilleurs de route ; (n’en déduisez pas que Patrick et Sylvain étaient épuisés). Cap au sud-ouest vers Donges pour une étape de 76km qui passera finalement à 85. Après plusieurs kilomètres, nous quittons sans regret la départementale bien trop fréquentée, pour une trace sinueuse. Les hameaux se succèdent, comme autant de traces de vie précaire dans ces prairies marécageuses. Plaisirs de la trace au GPS, Charles se réjouissait de nous faire découvrir la Loire au bout d’une petite route en impasse. Et de fait, nous avons échoué à l’entrée d’un terrain militaire. « T’as voulu voir la Loire »… Pas du tout déçues, nous faisons demi-tour et reprenons notre itinéraire. Quelques coups de pédales plus loin nous bifurquons vers le petit port de Rohars pour découvrir la chapelle Sainte-Anne. Mais c’est qu’elle se mérite la découverte, dressée au milieu de prairies, au bout de quelques hectomètres d’un chemin caillouteux. On a failli revivre le « coup de la Loire ». Ouf, Charles sauvait sa réputation in extrémis. Tout s’explique finalement quand nous découvrirons par la suite que l’ancien petite port de Rouhars dépend de la commune de « Bouée », que nous avons traversée en repartant ; ça ne s’invente pas. Se pose alors la question du ravitaillement. Pas de sandwich comme la veille, mais même décor et l’heure qui passe. Charles reste avec Marlène et envoie le reste de la troupe en éclaireurs à Donges pour aller faire le siège d’une éventuelle boulangerie encore ouverte, en omettant de préciser qu’il fallait quitter la trace du GPS… Après quelques hectomètres pour du beurre et retour sur la grande piste cyclable menant au village, un nouveau miracle se produit puisque nous serons accueillis bras ouverts par l’unique restaurant du coin. Moment très convivial qui compensera largement la vue sur la raffinerie et le plaisir d’essence ». Le patron est un cycliste : ça crée une chaîne… d’amitié. Nous repartons motivées, non sans attendre que Charles et Roland se mettent d’accord sur la direction à prendre après quelques 3 ou 4 aller-retours dans un lotissement à la périphérie, pour retrouver le chemin nous permettant de rejoindre notre trace GPS… Les kilomètres défileront à travers une campagne plus sèche, avec un arrêt poétique au beau moulin de la Bicane, situé sur la commune de Campbon, et dont les ailes tournent fièrement à nouveau pour moudre le grain. Nous lesterons nos sacoches de quelques paquets de farine avant de revenir à notre camp de base pour boire un verre de champagne avec modération, offert par notre «mécène » de l’avant-veille.
Au bout du compte, un séjour particulièrement réussi. Le lendemain, «il pleut sur Nantes», nous faisant quitter la Bretagne plus facilement.
Un grand bravo et tous nos remerciements à Marlène et à Charles pour l’organisation de cette escapade, avec une mention spéciale pour Marlène et Patricia qui ont roulé « physique ».