La Montlhérienne contre la Dystonie 2019: le reportage

par | 27 Juin 2019

Relever le défi

 

Mercredi 29 mai à partir de 6h 30 Un peu d’effervescence devant la Maison des Associations de Montlhéry avec l’arrivée des cyclos inscrits à la 16ème édition de la Randonnée de la Dystonie ; c’est la journée de transbordement en car vers Montrem, lieu de départ de cette édition selon un protocole bien rodé : ranger les vélos dans le véhicule mis à disposition gracieusement par Iveco, ranger les bagages dans le car et un café et quelques viennoiseries. Dès le début du voyage, après la présentation des 6 nouveaux participants, c’est vite le temps des explications : Pourquoi Montrem au lieu de Marmande ? pourquoi le car affrété vient de Brantôme ? Pourquoi l’ICM ? Les cyclos comprennent que la préparation de la randonnée a été une course d’obstacles et qu’ils sont là pour aider « La Tomate contre la Dystonie » à relever le défi : Show must go on pour la lutte contre cette maladie qu’est la dystonie.

Montrem : on connait déjà et on a vite fait de prendre nos marques dans le cadre champêtre de ce centre de vacance surtout avec l’accueil chaleureux de notre hôtesse. La pompe à bière renforce un peu plus la convivialité entre tous, cyclos et bénévoles, quelques applaudissements pour accueillir les cyclos qui sont venus nous rejoindre sur leur vélo, en particulier les 7 limougeauds emmenés par Didier, Jacques et avec Claudine,.. qui ne peuvent faire la totalité de la rando mais qui ont voulu marquer leur soutien en pédalant avec nous sur la 1ère étape. La soirée est clôturée par un spectacle folklorique local.

1ère étape : Montrem – Saint Junien

Le départ est donné par notre hôtesse avec Claude Germon, ancien maire et sénateur, venu tout spécialement pour rendre hommage à son grand ami Jean Pierre Lentignac, Président de l’association décédé en début d’année. Au menu, 165 km, mais surtout près de 2000m de dénivelé : le peloton longe d’abord l’Isle dans le Périgord blanc puis bifurque pour traverser le Périgord vert, une région aux nombreux petits cours d’eau, aux collines boisées et aux vallons de prairies.

Pour le premier ravitaillement à Champagnac de Bel Air, le maire a mis à disposition sa salle communale et est présent pour nous accueillir ; le club cyclo de Périgueux, le Copo, qui nous a rejoint sur la route et le Lions font chacun un don pour notre cause. Le tronçon le plus accidenté de la rando est au programme de la fin de matinée avec 650m de dénivelé sur 45 km : le peloton s’étire un peu à l’arrière pour recoller dans les descentes. La météo est parfaite et dire que l’an dernier sur les mêmes routes nous avions souffert le martyr avec de la pluie et une température sous les 5° !

Apéritif offert et salle communale mise à disposition à Chalus pour un copieux déjeuner (arrosé de quelques bonnes bouteilles pour certains dont je fais partie ! merci Bernard ). L’après midi nous inaugurons un nouveau parcours passant par Nexon pour rejoindre Aixe sur Vienne où nous sommes accueillis par Pierre et Robert Barget qui ont beaucoup œuvré pour nous, et ensuite Saint Junien et son lycée Paul Eluard où nous avons nos habitudes depuis des années. Jean Marie Lagorce, un Lions présent depuis l’origine de la randonnée nous y attend et félicite l’association pour sa tenacité face aux vents contraires. Quelques remarques judicieuses de certains cyclos à prendre en compte : absence de boissons non alcoolisées pour ceux qui ne sont inféodés à la bière !!. Le directeur de l’Hyper U s’excuse de pouvoir être des nôtres mais il nous offre toujours le buffet bien garni pour le dîner.

 

2ème étape Saint Junien – Loches

Petit déjeuner offert par la municipalité de la ville et servi par deux dames bénévoles de la commune (bravo et merci). Le cyclo Didier Roy qui nous a accompagné la veille reprend sa fonction de conseiller municipal pour représenter la mairie et très bonne nouvelle, Jean Marie Lagorce et Jean Pierre Mougin confirment que la randonnée de la Dystonie continue et en fixent la prochaine édition au week-end du 8 mai 2020.

Cette 2ème étape longue de 185 km ne permet pas d’innover dans des variantes de parcours sans en allonger le kilométrage : c’est donc une classique qui commence par la traversée des Monts de Blond, bordure à l’ouest du Massif Central. Le passage à Cieux autorise quelques jeux de mots avec notre cyclo Roland Dieu. Premier arrêt à Bellac, autre ville incontournable avec une collation variée et bien adaptée pour les cyclos. Comme la veille des cyclos du CS Bellac sont venu grossir le peloton et vous nous quitter avant d’arriver à Lussac les deux Eglises . Il commence à faire chaud quand nous arrivons sous la bulle du gymnase du Blanc, mais la température grimpe aussi chez les participants et après le match nul entre le Racing Club Lens et Dijon je crois bon de fêter ce résultat par les Corons repris en chœur ! Roland n’est pas de reste pour chauffer la salle (on ne l’arrêtera plus) ce qui n’empêche pas Robert de piquer quelques sommes.

L’après midi à travers l’Indre, la Vienne et L’Indre et Loire, le parcours emprunte des routes plus étroites et il y a un peu de relâchement dans la discipline du peloton : alors une piqûre de rappel à l’arrêt de la Roche Posay. Des cyclos de Loches nous ont rejoint mais la dose de la piqûre était trop faible pour eux et nous avons eu droit à des dépassements continus de ligne blanche et au final j’ai reçu un mail très désagréable d’une automobiliste, cyclotouriste par ailleurs, parlant « d’un troupeau de cyclistes » avec quelques énergumènes..

A Loches aussi le peloton a ses habitudes : certains quittent le peloton avant l’arrivée au centre Aquilon pour une mousse ; cette année d’autres emmenés par le club de Massy Palaiseau organise une virée nocturne, m’obligeant à veiller leur retour, mais vu leur contribution majeure à notre rando (avec 6 participants cette année) je les absous.

 

3ème étape :  Loches – Artenay

La plus longue étape, avec 185 km mais en partie le long de la Loire et de ses magnifiques châteaux : le fleuve à gauche et les caves taillées dans la roche sur notre droite, c’est super !

A l’arrêt collation du matin près d’Amboise, une petite larme pour Christian, notre nouveau participant du CCLM : il y retrouve son frangin mais aussi sa maman alerte malgré ses 94 ans. Ce matin, c’est la guerre des GPS : D’abord pour traverser la Loire à Amboise la voiture ouvreuse va tout droit, le peloton se scinde en plusieurs groupes : un remake de la 7ème compagnie. Rebelote à la sortie de Chaumont, Charles qui n’a pas appliqué la règle qu’il a lui- même dictée (« la voiture ouvreuse a toujours raison ») est piégé et se retrouve seul à ramer pour retrouver le peloton ; Roland va l’attendre. Je crois que je vais ajouter un alinéa au règlement de la rando l’an prochain !

Il fait de plus en plus chaud et après le déjeuner à Blois c’est la sieste à l’ombre pour certains. ; une escale à Meung pour se rafraichir.   A l’arrivée à Artenay, un petit imbroglio sur le rangement des vélos : certains destriers dormiront à côté de leur cavalier ou cavalière. Avant le diner le bar ne désemplit pas : c’est la bousculade pour la mousse.

 

4ème étape : Artenay – Montlhéry

C’est déjà le dernier jour et il faut se lever tôt avec un petit déjeuner à 6h 30. Stupeur quand je sors de la chambre : je vois arriver 4 cyclos du CCLM venus de Montlhéry à notre rencontre avec un départ de nuit vers 3h : là je reconnais une idée de Philippe à laquelle Gégé a tout de suite adhéré ! Météo idéale avant la chaleur annoncée, le peloton part d’Artenay avec 12 mn de retard et arrive à Auneau avec 5 mn d’avance. Comme à son habitude à Auneau, le Lions local et la municipalité nous ont préparé une collation digne du nom (à méditer pour certains clubs qui organisent des rallyes !). La Place du Marché nous offre l’espace pour faire les photos souvenir de cette 16ème édition. Et comme à l’accoutumée la sortie d’Auneau est épique : je pense qu’on en rit encore dans les bistros alentour. Heureusement que les 6 nouveaux cyclos du CCLM venus à notre rencontre ont eu la bonne idée de nous attendre à l’extérieur de la ville. Des cyclos d’Ollainville, de Brétigny nous ont rejoint également

Il reste 50 km pour rallier Montlhéry avec une escale à Breuillet : occasion de voir un stand de vente de La Tomate contre la Dystonie, mais petite déception, pas de collation cette année. Et c’est l’arrivée à Montlhéry à l’horaire prévu : le maire et quelques conseillers municipaux nous y attendent ainsi que bien sûr quelques épouses, compagnes et amis…

C’est l’heure des congratulations et dernières photos autour de l’apéritif offert par la ville, avant le repas de clôture et la remise des trophées.

 

Bravo et merci

Bravo à vous tous, avec un bravo particulier à nos 3 représentantes de la gente féminine, pour votre convivialité, votre enthousiasme pour que cette randonnée pour la Dystonie perdure ; Bravo aux capitaines de route et aux cyclos qui ont encadré le peloton.

Merci : la liste est longue et j’espère n’oublier personne

  • D’abord à tous les logisticiens bénévoles de La Tomate contre la Dystonie : Jean Pierre, Francine, André, … qui ont du remplacer au dernier moment Serge et Raymonde
  • Les motards efficaces et en plus super sympa : aucun incident à signaler
  • Alain et Martine qui nous ont ouvert la route dans un rôle parfois ingrat
  • Gérard notre toubib qui n’a pas eu trop de travail cette année
  • Et… et Philippe Pataut notre dévoué chauffeur du minibus mécanique et voiture balai ; pour la mécanique : quelques crevaisons, pour la voiture balai : aucun client

En conclusion : une superbe 16ème édition si j’en crois vos messages et qui en appelle d’autres

A bientôt

Yves