La 14 ème édition de Montlhéry – Marmande : sous une chaleur estivale

par | 7 Jan 2018

 

La 14ème édition de la randonnée s’est déroulée en cette année d’élections fin mai avec des températures souvent supérieures à 30°, mais la logistique s’est vite adaptée à ces conditions climatiques : la voiture médicale conduite par Gérard s’est transformée en service de ravitaillement en eau fraîche et André en charge des appros des collations a rafraîchi les cyclos en coca, eaux gazeuses et …bière aux fins d’étape.

56 cyclos au départ avec 16 nouveaux ou revenants et 7 féminines : un come back réussi pour Alain Puret présent à l’origine de cette randonnée et qui en avait dirigé les 4 premières éditions ; l’an passé nous avions eu droit à un cycliste belge, cette année c’est Johanne Forget une québécoise ; à noter aussi la présence de 6  limousins et de leur lionne Claudine emmenés par Jacques Chabanne. Manque à l’appel notre natif d’Agen Jean Louis mais il a su rameuter quelques cyclos de Cesson. Comme à l’accoutumée, la « randonnée du sourire » est venu en force, mais la palme revient aux 10 du CCLM.

Pour tracer le parcours entre les villes étape, Charles Bureau s’est appuyé sur les propositions de Jacques Chabanne fin connaisseur des chemins du Périgord et du Limousin, ce qui va nous donner des routes inédites, bien bosselées. Tout ceci a été tracé sous « openrunner » par votre serviteur Michel Perfetti pour alimenter la navigation GPS de la voiture ouvreuse (conduite par Pierre Barget avec Françoise en copilote) et de quelques cyclos, mais tout ceci n’empêchera pas quelques erreurs de parcours et des demi-tours hasardeux et des…querelles de spécialistes dont je ne fais pas partie.

J-1 : Un car Meyer conduit par Nicolas emmène la plupart des participants de Montlhéry à Marmande ; dès l’arrivée les habitués filent vers la buvette pour retrouver notre marmandais Bubu qui a mis au frais deux fûts de bière. Soirée traditionnelle autour d’un gigantesque buffet, mais avec un grand moment d’émotion quand Bubu enlace Patrick Joret et son fils tous les deux touchés par la maladie de la dystonie et nous dit : « C’est pour ça ». Oui Bubu c’est bien pour lutter contre la Dystonie que les cyclos vont pédaler pendant 4 jours et pour certains souffrir un peu !

 

1ère étape de Bergerac à Saint Junien et déjà du travail pour le minibus balai que conduit le dévoué Philippe Pataut avec une crevaison au bout de quelques km. A Astier, c’est jour de marché mais c’est aussi une route barrée sans préavis, ni déviation mise en place :on assiste aux grandes manœuvres de la « 7ème compagnie » pour faire faire un demi tour à toute la caravane en pleine agglomération et trouver un nouveau parcours. Le peloton arrive à Puy de Fourches avec 1h de retard sous un soleil de plomb. L’après midi sera rude pour les vétérans capitaines de route : je monte dans la voiture balai à l’arrêt pipi et je n’y suis pas seul ; à Chalus je reprends le vélo et cède ma place à …Serge. La chaleur a raison de Christian et notre cyclo toubib Gérard lui ordonne une journée de repos.

 

2ème étape Après un accueil toujours aussi chaleureux des Lions et de la municipalité de Saint Junien, une nuit réparatrice et un nième rappel sur « le rouler deux par deux », le peloton se recueille à Oradour sur Glane : dépôt de gerbe par le Président de la Tomate contre la Dystonie Jean Pierre Lentignac, nous regardons les noms et les âges des victimes de cette barbarie. Il faut repartir, mais la voiture ouvreuse nous fait le coup de la panne ; après moulte discussions, c’est Charles qui prend provisoirement la direction du peloton. Déjeuner sous la bulle au Blanc, mais avec la chaleur la sauce de la viande fait des grumeaux et consultée la logistique de la rando déconseille ; notre traiteur tant apprécié substitue avec du poulet froid :une explication pour nos cyclos un peu surpris.

A la collation de la Roche Posay, nous vidons les réserves d’eau fraîche et de coca : une photo de groupe pour remercier la municipalité de l’accueil. A l’arrivée à Loches, André nous a approvisionné en canettes de bière, mais quelques cyclos ont faussé le peloton en ville pour la bière pression ! Notre logisticienne Raymonde qui a ordonnancé les couchages avec Serge pare au plus vite pour éviter à quelques uns la nuit sur les lits superposés.

 

3ème étape Je me désigne capitaine de route avec Philippe Courois pour démarrer la journée : il faut dire que si certains rechignent à prendre cette fonction suite parfois à un essai malheureux ( Gérard et Pierre se reconnaîtront ), Philippe ça lui plait de contrôler la marche du peloton. Collation champêtre et rafraîchissante à Nazelles Negron dans un parc ombragé, bien utile car la chaleur est déjà bien présente.

Le parcours longe la Loire : le fleuve à gauche et les caves taillées dans la roche sur notre droite, c’est super . Embouteillage monstre et arrêt forcé autour de Chaumont sur Loire au moment de franchir la Loire lorsque notre peloton rencontre le défilé des motards du 39ème rassemblement international d’un millier de Goldwin venus de toutes régions de France et de divers pays : le spectacle coloré  et un peu bruyant vaut le détour : dire que les organisateurs de la randonnée avaient prévu cette animation serait présomptueux ! Naturellement c’est avec retard que nous prenons notre déjeuner barbecue à Blois qui démarre avec un somptueux apéritif accompagné de petits fours et de vérines. L’après midi sera beaucoup plus monotone à travers les champs et les routes étroites qui nous conduisent à Artenay : la collation à Beauce la Romaine nous donne l’occasion de nous désaltérer une dernière fois avec les tomates de Bubu et à la voiture ouvreuse de chercher la direction de départ. Temps chaud et orageux : on se précipite au bar de notre hôtel ; certains, pour ne parler que de François, vont y passer le reste de la soirée mais je ne suis pas en reste ; Daniel Gazzola offre l’apéritif à toute la caravane, organisateurs et cyclos, en remerciement de je ne sais plus quoi.

Dernière étape : il a plu à certains endroits cette nuit, la route est parfois mouillée. Nous filons vers Montlhéry avec un horaire à respecter : notre ami Philippe est seul dans son minibus balai ! le peloton est donc au complet. Une première collation à Auneau avec un accueil toujours aussi chaleureux et un départ plus que cahoteux : Eric Moranne prend la direction du peloton après avoir fait le tour de la bourgade : il y a un réel problème à traiter avec notre guidage GPS à l’initialisation de chaque départ :on peut faire confiance à notre inoxydable Michel Perfetti pour trouver la solution. Au menu, une première avec un arrêt à Breuillet : c’est jour de marché et la municipalité nous offre une collation apéritif : force est de constater que l’eau du gobelet de certains cyclos est plus ou moins jaune ! Et c’est l’heure des retrouvailles, des embrassades sur la Place du Marché à Montlhéry, vite écourtée par une pluie orageuse, celle que l’on attendait parfois pendant ces 4 jours. Dernier repas décontracté pris ensemble les cyclos, la caravane, les vendeurs : repas que n’a pas le temps de prendre Jean Jacques pressé qu’il est de rejoindre à vélo son domicile avec une chevauché en solitaire  de 165 km.

Le mot de la fin pour le cyclo Bernard : « Il a fait très chaud, mais vous avez (le staff) pris soin des « pédaleurs ». Et si nous avons transpiré, nous l’avons fait pour cette grande cause, en pensant que les « malades » souffrent toujours plus que nous, en permanence au quotidien. Soyons heureux d’être en assez bonne santé. Merci à vous tous, et vive « la tomate contre la Dystonie. »